2,8 M $ pour le projet LOVIT du Dr François Lamontagne

mercredi 16 mai 2018 | Actualités

De la vitamine C pour diminuer les effets du choc septique



Le choc septique est une virulente réponse inflammatoire généralisée de l’organisme à une infection importante. Le choc septique devient vite insurmontable et s’avère souvent mortel car il paralyse les organes vitaux et laisse des séquelles importantes. Plus de 8 millions de décès dans le monde lui sont imputés chaque année. Au Canada, en Europe et aux États-Unis, il s’agit de l’une des premières causes de mortalité dans les hôpitaux. François Lamontagne, professeur-chercheur à la Faculté de médecine et des sciences de la santé et au Centre de recherche du CHUS et médecin intensiviste au CIUSSS de l'Estrie CHUS, vient d’obtenir une importante subvention de recherche pour son projet LOVIT. Un organisme subventionnaire canadien à but non lucratif lui remet plus de 2,8 M$ pour réaliser une ambitieuse étude clinique. Le but ? Étudier l’effet de fortes concentrations de vitamine C par voie intraveineuse sur la mortalité et le besoin de soins intensifs des patients atteints de choc septique. L’équipe de recherche est appuyée également par les Drs Neill K. Adhikari de l’Université de Toronto ainsi que de Dr Daren K. Heyland, de la Queen’s University.
« On observe depuis quelque temps un engouement de la communauté scientifique pour les médicaments “naturels”, explique le Dr Lamontagne. Des études nous laissent croire qu'une combinaison de vitamine C intraveineuse et d’autres médicaments pourrait être efficace pour prévenir les dysfonctionnements des organes vitaux et ainsi réduire le nombre de décès causé par un choc septique. »
Des études démontrent chez les patients en choc septique que leur taux de vitamine C est faible. Les chercheurs pensent que ce faible taux de vitamine C est associé à plusieurs anomalies de certaines fonctions vitales des organes, pouvant aller jusqu’à la mort. Des études ont aussi démontré que l’administration de vitamine C intraveineuse restaurerait peut-être la fonction immunologique et microvasculaire, ce qui protégerait les organes vitaux. À terme, 800 patients canadiens et européens auront participé au projet de recherche dont la portée pourrait être majeure.

Une coordination multicentrique sherbrookoise

Ce projet de recherche permettra de réunir une équipe multidisciplinaire de spécialistes et de chercheurs fondamentaux.
« Il s’agit d’une importante étude qui a le potentiel de changer nos façons de faire, souligne le Dr François Lamontagne. D’abord pour les retombées médicales et les nouvelles connaissances générées, mais également pour l’infrastructure de recherche à mettre en place ».

Source : Université de Sherbrooke



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