Cancer de la prostate : raccourcir de moitié la durée du traitement

jeudi 21 novembre 2019 | Actualités

Abdenour Nabid a montré qu’il est possible de diminuer la durée du traitement d’hormonothérapie des hommes atteints de ce cancer.



Dans le cadre des recherches cliniques qu’il effectue au Centre de recherche du CHUS, le Dr Abdenour Nabid, radio-oncologue au CIUSSS de l’Estrie-CHUS et professeur à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke, a montré qu’il est possible de diminuer de moitié la durée du traitement d’hormonothérapie. La durée peut passer de 36 à 18 mois, et ce, sans diminuer le taux de survie des hommes atteints du cancer de la prostate agressif non métastatique.

Un impact réel pour les patients

Jumelée à la radiothérapie, cette découverte permettrait d’améliorer la qualité de vie des patients en réduisant la durée du traitement et des effets secondaires désagréables qui sont causés par l’hormonothérapie. Celle-ci bloque la production de testostérone qui stimule la croissance des tumeurs de la prostate.
« L’hormonothérapie produit plusieurs effets secondaires, dont les bouffées de chaleur, la perte de désir sexuel, la fatigue, de même que l'affaiblissement des os et des muscles, pour ne nommer que ceux-là. Ces effets secondaires amenuisent la qualité de vie du patient », souligne le Dr Nabid, qui a conduit à titre de chercheur principal cette importante étude de recherche clinique.

Cette découverte a un grand impact sur la qualité de vie des patients

« J’ai participé à l’étude du Dr Nabid en 2007. Tout au long du traitement d’hormonothérapie, j'ai bien toléré les interventions. Je suis vraiment content d’avoir participé à ce projet de recherche, car il m’a sauvé la vie. Sans ce traitement, je ne serais pas ici aujourd’hui pour témoigner », raconte Patrick Cain, 80 ans, survivant du cancer de la prostate.

Fichiers complémentaires
Communique_DrNabid.pdf

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