Diabète de type 2 : À la recherche de nouveaux traitements

mercredi 23 février 2022 | Actualités

956 250$ pour mieux comprendre le rôle des tissus adipeux dans la rémission du diabète de type 2 après une chirurgie bariatrique.



Comment la chirurgie bariatrique arrive-t-elle à renverser le diabète de type 2 en quelques jours à peine? C’est ce à quoi s’affairent des chercheurs du Centre de recherche du CHUS (CRCHUS) qui viennent d’obtenir une subvention de près de 1 M$ afin de réaliser une étude clinique dans le but de mieux comprendre le rôle du métabolisme des tissus adipeux dans la rémission du diabète de type 2 après une chirurgie bariatrique, grâce à des modalités d’imagerie médicale des plus innovantes.

L’équipe dirigée par l’endocrinologue Dr André Carpentier souhaite démontrer qu’il serait possible de créer un composé agissant dans l’intestin pour contrôler l’effet néfaste de l’obésité. Cette nouvelle subvention a été octroyée par les Instituts de recherche en santé du Canada en continuation du programme de recherche sur lequel le Dr Carpentier travaille depuis 2001 et qui se concentre sur la manière dont les tissus adipeux gèrent les gras pour nous protéger du diabète de type 2.
 

Le diabète de type 2 est la forme la plus fréquente de diabète et apparaît principalement chez les adultes, mais aussi de plus en plus chez les adolescents et les enfants. Malheureusement, à cause de l’augmentation du taux d’obésité et du nombre de gens en surpoids, le diabète de type 2 est davantage diagnostiqué au sein de la population, et chez des personnes de plus en plus jeunes. 

Aider les patients à mieux gérer le diabète

Dans cette étude, l’équipe utilisera la chirurgie bariatrique pour renverser le diabète de type 2. Avec cette opération, pratiquement tous les patients atteints de diabète de type 2 améliorent grandement leur diabète. Plus de la moitié guérissent complètement quelques jours seulement après la chirurgie. Parmi les changements attendus après l'intervention, il y a l'augmentation de la sécrétion intestinale de l’hormone GIP. Cette hormone communique avec les tissus adipeux pour les rendre plus aptes à stocker efficacement les gras alimentaires, réduisant ainsi l’apport de gras au foie et la production de sucre par celui-ci. Donnant suite à l'étude publiée récemment dans la revue scientifique Nature Communications, avec le chercheur François Boudreau, l’équipe mesurera si cette hormone contribue aux changements observés.

Pour ce faire, les chercheurs emploieront des méthodes originales d’imagerie médicale qui combinent l’utilisation de la tomographie par émission de positrons (TÉP/CT) et de l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Ces nouvelles avenues ont été développées au CRCHUS grâce à la collaboration d’Éric Turcotte, Martin Lepage et Brigitte Guérin et permettent d’obtenir des images extrêmement précises sur l’activité métabolique des tissus adipeux et des autres organes.

Ainsi, les chercheurs étudieront à un niveau inégalé jusqu'à maintenant, comment les tissus gras du corps gèrent les gras alimentaires et comment cela influence la production de sucre dans le foie, principal facteur expliquant le haut taux de glucose sanguin dans le diabète de type 2.



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