Francis Loignon-Houle : étudiant du mois

lundi 25 novembre 2019 | Actualités

De doctorant en devenir à spécialiste en imagerie médicale



Axe Imagerie médicale, CRCHUS Attiré par tout ce qui se rattache à la médecine nucléaire, Francis Loignon-Houle est étudiant au doctorat en sciences des radiations et imagerie biomédicale. Celui-ci se spécialise en développement de détecteurs pour la tomographie d’émission par positrons (TEP), modalité d’imagerie médicale utilisée pour la détection et le suivi de cancers, de maladies neurodégénératives et de maladies cardiométaboliques.

À la conquête de la prochaine percée en imagerie TEP

Supervisé par le chercheur Roger Lecomte, figure emblématique de l’imagerie médicale, Francis exploite son savoir et sa curiosité pour possiblement réaliser l’une des prochaines percées majeures en imagerie TEP : la mesure de temps-de-vol ultra-rapide pour améliorer substantiellement la sensibilité et le contraste dans les images. Plus précisément, il s’intéresse au développement de nouveaux détecteurs ultra-rapides sur lesquels repose une mesure précise du temps-de-vol. Pour ce faire, il lui faudra améliorer la précision temporelle des détecteurs, lesquels doivent idéalement émettre un signal intense et ultra-rapide relevant du domaine des picosecondes. Ceci pourrait être possible grâce à l’étude, menée par ses pairs et lui, sur de nouveaux matériaux nanostructurés qui ont le potentiel d’être intégrés aux futurs détecteurs. Une fois l’objectif atteint, il ne serait plus nécessaire de recourir à la reconstruction tomographique des images. Une avancée remarquable pour l’imagerie médicale!

Quand le génie passe par la vulgarisation scientifique

En plus de sa passion pour l’exploration de nouveaux concepts inédits, Francis adore vulgariser son savoir et le fait d’une façon hors-pair. Il a d’ailleurs remporté le Premier prix pour communication orale lors de l’édition 2019 du IEEE Nuclear Science Symposium and Medical Conference, qui s’est tenu cet automne à Manchester au Royaume-Uni. La conférence donnée au symposium était pour lui l’occasion de présenter ses résultats de recherche qui montrent que grâce aux développements effervescents de détecteurs toujours plus rapides, l’information temporelle du signal devient enfin exploitable pour améliorer la précision spatiale de détection. Une avancée inconcevable il y a seulement quelques années de cela!

Une reconnaissance qui le pousse à se surpasser

L’obtention de ce prix motive l’étudiant dans sa nouvelle collaboration avec le Conseil européen pour la recherche nucléaire (CERN) qui vise à repousser les limites de précision temporelle pour l’imagerie TEP.
« Cette reconnaissance permet aux équipes du Centre d’imagerie moléculaire de Sherbrooke et de l’Université de Sherbrooke de se positionner pour le futur concours international The 10 ps Challenge qui vise à démontrer la faisabilité de l’imagerie TEP temps-de-vol ultra-rapide sans reconstruction tomographique », nous avoue Francis.
Avec son ambition et sa détermination affirmées, on lui souhaite bonne chance pour la suite des choses!

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