Jade Degrandmaison, étudiante du mois

mardi 30 mars 2021 | Actualités

Récipiendaire du prix Relève étoile Jacques-Genest



Axe de recherche Inflammation-douleur Étudiante au doctorat en pharmacologie à l’Université de Sherbrooke, Jade Degrandmaison se spécialise en pharmacologie moléculaire. Œuvrant au sein des laboratoires des chercheurs Louis Gendron et Jean-Luc Parent, la jeune scientifique s’intéresse à la douleur chronique, notamment à la crise des opioïdes.

Le récepteur delta : une cible thérapeutique intéressante

Bien que la douleur chronique touche environ un Canadien sur cinq, elle demeure un sujet dont on ne parle pas suffisamment dans l’espace public. Jade Degrandmaison souhaite faire sa part et apaiser la souffrance des personnes qui en sont atteintes. Une souffrance qu’elle qualifie de problématique et d’insoutenable au quotidien. Pour ce faire, elle étudie le potentiel du récepteur opioïde delta, un récepteur de neurotransmetteur qui module la réponse à la douleur. Ce récepteur pourrait s’avérer une cible thérapeutique intéressante pour le traitement de la douleur chronique. En plus de procurer des effets analgésiques, son activation engendrerait beaucoup moins d’effets secondaires indésirables que les opioïdes actuellement prescrits en clinique, comme la morphine.

Quand les efforts portent fruits

L’expertise acquise par l’étudiante au fil des ans lui a valu  l’obtention du prix Relève étoile Jacques-Genest en janvier dernier. Remis mensuellement par le Fonds de recherche du Québec – Santé, ce prix souligne la contribution exceptionnelle d’étudiants à la recherche dans le domaine de la santé. Elle est la deuxième récipiendaire du prix du côté de l’Université de Sherbrooke, la première récipiendaire remontant à 2012.

Un avenir prometteur pour les femmes en science

Le 8 mars étant la Journée internationale des femmes, Jade Degrandmaison s’est penchée sur son avenir en tant que femme de sciences. Pleine d’ambition, elle compte poursuivre ses études post-doctorales dans un laboratoire de recherche à l’étranger… à l’aventure!  Traçant sa voie dans un milieu où les hommes et les femmes possèdent des forces complémentaires et des visions différentes, l’étudiante est d’avis que « c’est la somme de toutes ces visions qui génère les projets les plus novateurs, complets et intéressants. » Bien que les femmes en science aient longtemps été sous-représentées, on trouve encore certaines lacunes à ce niveau aujourd’hui. 
« Je crois que dans la majorité des cas, nous sommes celles qui nous imposons nos propres barrières, possiblement par manque de confiance. Si j’avais un message à transmettre aux femmes voulant percer en science, ce serait d’avoir confiance en elles. Osez donner votre opinion!Partagez vos idées! Innovez! Pour que toutes ensemble, nous puissions dépasser les limites ! »


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