Lien entre les hormones et la santé du cerveau chez les femmes

lundi 20 novembre 2023 | Actualités

Plus une femme est exposée aux hormones endogènes durant sa vie, moins elle risque de développer une maladie cérébrovasculaire.



En effet, plus une femme a été exposée aux hormones endogènes (naturelles) au cours de sa vie, par ses grossesses et ses cycles menstruels, moins les petits vaisseaux cérébraux présentent des signes de maladies. La détérioration des petits vaisseaux du cerveau augmente les risques d’accidents vasculaires cérébraux (AVC), de troubles cognitifs et de démence. 


Une équipe de recherche du Centre de recherche du CHUS (CRCHUS), dont font partie le professeur-chercheur Kevin Whittingstall (CRCHUS et Université de Sherbrooke (UdeS)) et Samantha Côté, Ph. D. en sciences des radiations et imagerie biomédicale de l’UdeS, a découvert un lien entre l’historique reproductif chez une femme et sa santé cérébrovasculaire postménopause. 


Ces résultats démontrent la nécessité de considérer les antécédents reproductifs et hormonaux dans la gestion de la santé cérébrale des femmes ménopausées. 

Les données de 9 000 femmes passées sous la loupe

L’étude menée auprès de 9000 femmes en postménopause, issues de la biobanque UK-Biobank, a permis de mettre en lumière les effets durables de l’historique hormonal des femmes sur leur cerveau. 


Des informations sur la santé reproductive des participantes, telles que l’âge du début des menstruations, l’âge lors du début de la ménopause, le nombre de grossesses, l’utilisation de contraceptifs oraux et l’hormonothérapie, ont été étudiées. Les femmes ayant une exposition aux hormones naturelles plus élevée et sur une plus longue période de temps présentaient moins de biomarqueurs reliés aux maladies des petits vaisseaux cérébraux dans leurs résultats d’imagerie par résonance magnétique (IRM).


De plus, il a été observé que la prise de contraceptifs oraux ou le suivi d’une thérapie hormonale, afin d’atténuer leurs symptômes de ménopause, n’influençait pas l'effet bénéfique des hormones naturelles.

 

 

Kevin Whittingstall (crédit photo : UdeS)

La santé des femmes : un pas vers une meilleure compréhension


Cette étude souligne le fait que chaque femme est unique et qu’elle vit avec les impacts de son historique hormonal sur sa santé cérébrovasculaire. 
L’équipe indique que de futures recherches pourraient porter sur la façon dont nous pouvons intégrer ces facteurs en clinique, tel que l’histoire reproductive, afin d'améliorer la santé cérébrovasculaire chez les femmes postménopausées. 


En savoir plus 


Découvrez tous les détails de l’étude dans la prestigieuse revue Neurology (en anglais) revue scientifique de l’American Academy of Neurology.
Vous pouvez aussi écouter Samantha Côté Ph. D. nous expliquer les résultats de cette étude dans le cadre d’une entrevue à Neurology Podcast (en anglais)

 

Samantha Côté



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