Stabiliser la pression artérielle des aînés hospitalisés aux soins intensifs

jeudi 27 février 2020 | Actualités

Évaluer les risques et les avantages des vasopresseurs est un défi, particulièrement chez les patients âgés de 65 ans et plus.



Les médecins des soins intensifs admettent régulièrement des patients qui ont une pression artérielle basse qui requiert l’administration de médicaments pour la stabiliser. Ils utilisent les vasopresseurs, de puissants médicaments pour augmenter la pression artérielle chez ces patients qui sont souvent déjà très vulnérables. Dr François Lamontagne, intensiviste au CIUSSS de l’Estrie-CHUS, professeur-chercheur à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke et au Centre de recherche du CHUS, a mis sur pied, avec des collègues de l’Angleterre, une étude comptant 2600 patients. Son objectif était de comparer l’effet de diminuer l’administration des vasopresseurs en visant une pression artérielle moyenne entre 60 et 65 mmHg, par rapport à la pratique courante chez les patients de 65 ans et plus.
« Notre objectif était de voir si, après 90, jours, il y avait plus de décès chez les patients âgés de 65 ans et plus qui étaient exposés à moins de vasopresseurs en visant une pression artérielle un peu plus basse», explique le Dr Lamontagne.
Les analyses ont démontré que la mortalité était semblable dans les deux groupes, donc qu’il y aurait peu d’avantages à viser une pression plus élevée et exposer les patients à de hautes doses de vasopresseurs, qui peuvent avoir des effets secondaires considérables. Les résultats de cette étude viennent d’ailleurs d’être publiés dans le prestigieux Journal of the American Medical Association (JAMA)


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